Air Bel, une ville dans la ville
« Air Bel, une ville dans la ville »
Le film de Natacha Cyrulnik, Compagnie des Embruns,
développe durant 59 minutes une approche sensible, en « live », sur la manière de vivre la cité Air Bel au quotidien.
La parole est donnée aux habitants...
Le film de Natacha Cyrulnik, Compagnie des Embruns,
développe durant 59 minutes une approche sensible, en « live », sur la manière de vivre la cité Air Bel au quotidien.
La parole est donnée aux habitants...
« Moi, ici je suis bien, les appartements sont spacieux, il y a des espaces verts, on a le tramway… Et on a une bonne entente, il y a une mixité et cette mixité c'est une richesse. »
« Mais on a une impression d'abandon, on a l'impression qu'on fait partie d'une autre planète, on part déjà avec un handicap, quoi qu'on fasse, parce qu'on est de Air Bel. »
« Air Bel, c'est un petit village, non plutôt c'est une ville, pas un village ».
« Pour agir sur les gens il faut vraiment de l'humain, des projets, des initiatives...»
« Avant c'était tout sale, après ils ont construit le stade, le petit parc, la cabane des gens âgés, et maintenant c'est mieux on peut jouer. Depuis qu'ils ont fait le stade, ça revit ! »
« Moi qui habite ici depuis 25 ans, je vous le dis, le stade c'est la meilleure chose qui soit arrivée... »
« Le foot, ça nous permet de nous exprimer. Ce stade je l'ai un peu construit, j'ai peint le mur et monté les cages, s'il n'y avait pas le stade, nous les jeunes, on aurait rien à faire.»
« Mais on a une impression d'abandon, on a l'impression qu'on fait partie d'une autre planète, on part déjà avec un handicap, quoi qu'on fasse, parce qu'on est de Air Bel. »
« Air Bel, c'est un petit village, non plutôt c'est une ville, pas un village ».
« Pour agir sur les gens il faut vraiment de l'humain, des projets, des initiatives...»
« Avant c'était tout sale, après ils ont construit le stade, le petit parc, la cabane des gens âgés, et maintenant c'est mieux on peut jouer. Depuis qu'ils ont fait le stade, ça revit ! »
« Moi qui habite ici depuis 25 ans, je vous le dis, le stade c'est la meilleure chose qui soit arrivée... »
« Le foot, ça nous permet de nous exprimer. Ce stade je l'ai un peu construit, j'ai peint le mur et monté les cages, s'il n'y avait pas le stade, nous les jeunes, on aurait rien à faire.»

C'est partant de ce postulat que Natacha Cyrulnik a décidé de réaliser un film documentaire sur la cité Air Bel.
« La différence entre un documentaire et un reportage c'est que pour un documentaire on prends le temps ».
En s'immergeant durant un an dans la cité et en allant seule, caméra sur l'épaule, directement à la rencontre des habitants de cette cité du 11ème arrondissement, en leur demandant comment ils perçoivent leur quartier et quelles sont leurs attentes, elle a pris le temps nécessaire pour rencontrer les gens. Les faire se raconter et exprimer leurs attentes, leurs satisfactions, leurs colères.
Au final c'est 59 minutes de portrait(s) réaliste(s) et humain de ce quartier grâce à des témoignages vivants, pris sur le vif au coeur de la cité.

Pour Natacha Cyrulnik « Le film a été réalisé dans la perspective du Projet de Rénovation Urbaine (P.R.U). Je voulais voir comment les gens vivent et comment ils voudraient vivre. Il s'agissait pour moi de dresser un tableau de ce quartier d'un point de vue urbain et surtout humain (…) Il s'agissait surtout de laisser une trace de comment est vécu le quartier par l'ensemble des marseillais d'Air Bel. Ce sont les habitants eux-même qui témoignent ainsi de leur manière de vivre ».
Les jeunes tiennent une large place dans ce film. Natacha Cyrulnik n'a pas hésité à aller caméra à l'épaule dans les cages d'escalier pour les rencontrer. Ce qui nous interpelle sur le défi énorme de l'emploi et de la formation pour cette jeunesse qui représente les actifs de demain.
« Maintenant, ces jeunes, quand ils me voient, ils m'appellent et me demandent : « Nat, quand-est-ce que tu reviens ? » alors là, je sais que la confiance est gagnée ».
Une belle réussite qui donne un documentaire puissant et sensible, avec des images et du son d'excellente qualité.
Le film a été projeté dans un premier temps aux habitants d'Air Bel pour la première fois le 7 octobre dernier au centre social devant une soixantaine de participants.
Il doit poursuivre son chemin vers des festivals ou lors de projections et de rencontres de concertation dans le cadre du PRU ou bien dans d'autres quartiers lors d'échanges d'expériences d'habitants.
Une suite pourrait être envisagée. Natacha Cyrulnik s'est bien immergée pendant 5 ans sur la cité Berthe à La Seyne sur mer, alors, pourquoi pas envisager un « Air Bel, une ville dans la Ville » saison 2 ?
Ce film est soutenu par le dispositif "pour une dynamique culturelle dans les quartiers" du ministère de la culture et de la communication, par des financements Ville de Marseille au titre de la Politique de la Ville 2014, par Erilia et par la Fondation logirem.
< CONTACT >
Natacha Cyrulnik, réalisatrice
La Compagnie des Embruns
contact@lacompagniedesembruns.com
317, corniche Michel Pacha
Villa "Beau-rivage"
83500 La Seyne-sur-mer
Réalisations
- La Seyne-sur-mer
"Ceux qui pensent le projet urbain, ceux qui le vivent", 2011, 80’
"Un monde meilleur est possible", Mai 2012, 62'
"Les ouvriers, la zermi et la médiathèque", Mai 2013, 55'
"Adieu Berthe !", Septembre 2015, 45'
- Brignoles
"Le quartier, la ville et nous", Février 2012, 43’
"Bienvenue au Carami", Février 2013, 40'
"Fin de chantier au Carami", Mai 2015, 40'
- La Ciotat
"Ensemble dans les quartiers", Octobre 2013, 57'
- Marseille
"La vie de quartier à Air Bel", Octobre 2015, 59'