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Épicerie solidaire des Escourtines

Au Centre Social des Escourtines, un service nouveau d'aide à la personne original est proposé. Un espace d'accueil et de convivialité a vu le jour depuis 18 mois : l'épicerie solidaire.
Pour le Centre Social du même nom, porteur du projet, il s'agit avant tout d'apporter une aide alimentaire à des personnes devant faire face à un incident de vie, de leur permettre de remonter la pente, en bénéficiant de produits alimentaires et ménagers à des prix adaptés à leur porte-monnaie. Ceci dans un espace aménagé comme une épicerie classique, avec des rayonnages et produits présentés en libre service.


Comme dans une vraie épicerie

Les permanences ont lieu deux fois par semaine, le lundi après-midi et le mardi matin.

On est loin, ici de la distribution classique de colis alimentaires. Particularité du projet ? Une salle réservée à l'épicerie, organisée comme un vrai mini-market avec des rayonnages, un étiquetage et une banque réfrigérée et dans le même temps des ateliers thématiques menés par l'animatrice du secteur famille du Centre Social selon un planning mensuel.
Honorine Daudet, intervenante diététicienne, anime un de ces des ateliers nutrition/santé  : « J'ai travaillé longtemps au CODES et je suis habituée aux questionnements sur la manière de se nourrir et au travail avec les groupes de femmes. Ces ateliers sont très fréquentés et complètent bien le travail de fond du Centre Social. »


L’atelier nutrition/santé du mardi matin

Ce jour-là, à l'atelier, les discussions vont bon train autour d'un café et du partage de gâteaux maison. Elles tournent autour du poisson : lequel choisir ? blanc ou bleu ? quel apport de « bon gras », les oméga 3, qu'est-ce que c'est ?
Pendant ce temps, des bénévoles s'activent. Claudine donne les rendez-vous tandis que Florida s'affaire dans l'épicerie avec des bénéficiaires qui remplissent leur panier.
Car à l'épicerie solidaire des Escourtines l’intervention des bénévoles est essentielle. Souvent ancien(nes) bénéficiaires, elles (ils) complètent le travail des quatre professionnels du Centre Social et animent la vie de l'épicerie. Toute l'équipe apporte compétence, savoir faire et réconfort à ceux qui traversent une mauvaise passe.



Les bénévoles prennent collectivement en charge l'épicerie solidaire.

Comment fonctionne une épicerie solidaire ? « Pour alimenter l'épicerie solidaire nous nous servons de plusieurs sources d'approvisionnement » explique Nathalie Clément, coordinatrice du projet.
« Tout d'abord nous nous servons au magasin de l'ANDES (Association Nationale des Épiceries Solidaires) qui, grâce à un chantier d'insertion dans le 14ème appelé « La banaste de Marianne », permet de redistribuer des légumes frais récupérés auprès des grossistes en fruits et légumes des Arnavaux. Nous nous servons aussi à la Banque Alimentaire, qui redistribue également des denrées de base récupérées lors des grandes journées de collecte nationale. Nous faisons aussi de la ramasse et nous collectons les produits et denrées auprès des commerçants du quartier comme Simply Market. Ce partenaire privilégié propose sa participation sous forme de mécénat régulier et nous a même offert une banque réfrigérée pour les fruits et légumes et les produits frais».
Nathalie Clément précise : « On est tout sauf une association d'aide alimentaire d'urgence. On est là pour aider toute personne ayant eu un incident de vie : divorce, maladie, perte d'emploi, voiture qui tombe en panne, bref quelqu'un qui vit une situation de galère temporaire. On vient en aide aux personnes en difficulté pendant un temps donné de 6 mois à 9 mois et en fonction de critères de revenus ».
Comment entre t-on dans le dispositif de l'épicerie solidaire ?
Lorsqu’un bénéficiaire potentiel se présente pour faire une demande il est toujours envoyé par les travailleurs sociaux. Un dossier est alors élaboré par la conseillère en Économie Sociale et Familiale du Centre Social avec le bénéficiaire. Le montant du panier total est défini en fonction de sa composition familiale. À titre d'exemple, pour une famille de 3 personnes ayant un « reste à vivre » compris entre 4 et 5 euros/jour, on attribuera un panier d'une valeur de 150 Euros mensuel. Le montant du panier est réévalué lorsque la situation de la personne change.
Le public des bénéficiaires représente à peu près entre 25 à 30 familles soit 80 personnes, un chiffre qui renouvelle à peu près tous les six mois. Depuis sa création il y a un an et demi, l'épicerie solidaire du Centre Social des Escourtines est ainsi venue en aide à environ 180 personnes.



Une banque réfrigérée pour les légumes  


Financé en Politique de la Ville depuis 2014 par la Ville, l'État et le Conseil Régional, ce projet  entre dans la thématique citoyenneté et économie solidaire du Contrat de Ville et fait partie des rares projets opérationnels dans ce domaine.
En prolongement de l’épicerie solidaire, un projet de jardins partagés se développe sur les espaces verts extérieurs du Centre Social. Gageons que l'été prochain quelques tomates "solidaires" viendront compléter les étalages de l'épicerie et agrémenter les pique-nique citoyens…..

*Glossaire : Reste à vivre : ce qui reste pour vivre par personne présente au foyer une fois qu'on a enlevé toutes les charges incompressibles


< CONTACT >

Karine Marsiglia  
Nathalie Clément
Centre Social AEC Les Escourtines
15, traverse de la Solitude
13011 Marseille

04 91 18 70 90
administration@aec-escourtines.com

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